Article : Les proches aidants aussi ont besoin d’aide

Selon l’enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes de 2019 (ECSE de 2019), un enfant ou jeune canadien d’un à dix-sept ans sur 50 avait reçu un diagnostic d’un trouble du spectre de l’autisme (TSA). Au Québec, la prévalence du TSA pour ce même groupe était de 1,2 à 2,2 %. Les parents, grands-parents, fratrie, et amis soutenant un ou des enfant(s) vivant avec une incapacité temporaire ou permanente font partie des 1 500 000 personnes proches aidantes au Québec.

Dans le cadre du mois de l’autisme, il est important de souligner l’implication soutenue de l’entourage de la personne atteinte d’un TSA. Les proches aidants de ces personnes (parents, grands-parents, fratrie, amis etc.) éprouvent de la difficulté à se considérer comme tel. Ils assument les responsabilités souvent sans réaliser toutes les tâches qu’ils accomplissent et ils le font en normalisant leur implication auprès de la personne atteinte.

Être proche aidant d’une personne atteinte d’un TSA signifie de s’investir avec une plus grande intensité sur une variété de champs (éducation, réadaptation, stimulation, transport, aide à l’hygiène, l’alimentation, etc.). Il est important de souligner que selon l’ECSE de 2019, les enfants et les jeunes avec un TSA étaient trois fois plus susceptibles que ceux sans TSA d’avoir un autre problème de santé de longue durée dont « l’asthme, le diabète, l’épilepsie, un trouble d’anxiété (tel qu’une phobie, un trouble obsessionnel-compulsif ou un trouble panique), un trouble de l’humeur (tel que la dépression, le trouble bipolaire, la manie ou la dysthymie), un trouble de l’alimentation (tel que l’anorexie nerveuse ou la boulimie), un trouble ou une difficulté d’apprentissage, un trouble du déficit de l’attention ou un trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDA/TDAH), un trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale et tout autre problème ». Toutes ces conditions alourdissent considérablement les responsabilités du proche aidant envers la personne atteinte.

Dans plusieurs cas, le proche aidant doit remplir ce rôle durant un long lapse de temps. L’implication devient donc très exigeante et énergivore. Celle-ci peut donc mener à l’épuisement, à l’isolement du proche aidant et même à une profonde détresse psychologique. Il est donc primordial que celui-ci soit accompagné dans son rôle. L’organisme Les Aidants du Haut-Saint-Laurent est là pour offrir des services permettant aux proches aidants de trouver assistance et réconfort. Pour plus d’information sur les services offerts, vous pouvez communiquer avec une intervenante à l’organisme.

* Cette article est apparue dans le Journal Le Gleaner le 3 avril 2024.

Service Tout Proche Aidant

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Saint-Chrysostome, juillet 2023 – L’organisme Les Aidants du Haut-Saint-Laurent lancent un nouveau programme de soutien psychosocial : Soutien aux proches aidants d’enfants ou adultes de moins de 65 ans.

Ce service vise à prévenir l’épuisement et à offrir du soutien et des outils aux personnes proches aidantes responsables d’une personne de moins de 65 ans vivant avec une déficience intellectuelle ou physique ou un trouble du spectre de l’autisme.

Du soutien psychosocial individuel sous forme de rencontres, appels téléphoniques ou vidéoconférences est disponible, de même que du soutien de groupe (café-causeries et dîners Entr’aidants). De la formation « Accompagner sans s’oublier » sera également offerte à compter de l’automne 2023 sous forme d’ateliers de groupe.

L’intervenante en charge de ce projet est Madame Sylvie Desgroseilliers. Vous pouvez la rejoindre au 450-826-1243 ou au sdesgroseilliers@aidantshsl.org pour toutes questions ou demandes.

Rappelons que Les Aidants du Haut-Saint-Laurent se spécialisent depuis plus de 25 ans dans la prévention de l’épuisement chez les proches aidants. Situé à Saint-Chrysostome, l’organisme de bienfaisance soutien annuellement des centaines de personnes proches aidantes en plus de leur offrir de la formation, des groupes de soutien ainsi qu’un service de répit (aînés). Par ce travail, l’organisme vise à ce que les personnes proches aidantes puissent avoir une meilleure qualité de vie.

 

Source : Valérie Desgroseilliers
Directrice intérimaire, Les Aidants du Haut-Saint-Laurent
450-826-1243
direction@aidantshsl.org

 

Conseils pour la transition après le changement d’heure

Conseils pour la transition après le changement d’heure.

 

Après le changement d’heure, il se peut que vous ressentiez de l’épuisement. N’oubliez pas d’être bienveillant avec vous-mêmes pendant cette période. Le rôle d’aidant est déjà très exigeant.

 

Voici quelques idées pour faciliter la transition pendant le changement d’heure :

 

  1. Couchez-vous une heure plus tôt.

Nous ne pouvons pas empêcher le changement d’heure de se produire, mais nous pouvons faciliter la transition en nous couchant plus tôt. À partir d’aujourd’hui, commencez à vous coucher une heure plus tôt. Dimanche, vous serez mieux équipés pour faire la transition lorsque l’heure avancera.

 

  1. Demandez de l’aide à votre entourage.

En tant qu’aidants, nous nous sentons parfois obligés de jongler avec toutes nos responsabilités. Demander de l’aide à vos proches peut faciliter la transition lors du changement d’heure. Voici quelques exemples de ce qu’ils peuvent faire :

Préparer des repas à congeler

Passer du temps avec votre proche pour que vous puissiez vous reposer

Passer des coups de fil ou prendre des rendez-vous pour vous

Vous écouter, tout simplement.

 

  1. Soyez gentil avec vous-même.

Il se peut que vous ressentiez de l’épuisement supplémentaire pendant cette période. Il est normal d’avoir du mal à passer la journée. Rappelez-vous que la transition est difficile et laissez la cuisine à nettoyer un autre jour.

 

  1. Pratiquez des techniques de relaxation

La fatigue peut affecter notre système nerveux. Nous pouvons nous sentir plus impatients que d’habitude. Notre tolérance à la frustration peut être réduite. Pratiquer des techniques de respiration ou méditer peut vous aider à vous sentir plus centrés et plus aptes à affronter votre journée.

 

  1. Appelez-nous pour obtenir de l’aide.

Nous offrons une variété de services pour vous aider dans votre parcours d’aidant. Parler à l’une de nos intervenantes peut vous aider à soulager votre stress et vos inquiétudes au sujet de votre proche. Nos intervenantes possèdent de vastes connaissances pour vous guider dans les moments difficiles.

 

Il n’est pas facile de traverser des périodes difficiles, mais nous pouvons faciliter la transition en utilisant les outils à notre disposition. Se préparer à l’avance, demander de l’aide et utiliser les ressources appropriées peut vous aider dans votre rôle d’aidant. Appelez-nous dès aujourd’hui pour commencer votre parcours avec notre équipe qualifiée.

 

(450) 826-1243

Infolettre – Célébration de notre 25e anniversaire

Cette année, nous sommes très heureux de célébrer le 25e anniversaire de l’organisme. Après plusieurs mois de travail de conception, nous sommes enthousiastes de vous partager notre nouvelle identité visuelle et notre nouveau nom : Les Aidants du Haut-Saint-Laurent.  Vous aurez le privilège de lire notre édition spéciale de notre infolettre qui se veut une revue de notre parcours au fil des ans, de notre évolution et de nos nouveautés.

Infolettre 25 ans FR (1)

Comment réchauffer son énergie

L’hiver, nous avons tendance à observer une diminution de notre niveau d’énergie. On se sent plus fatigué, parfois plus irritable. Nous vous présentons quelques idées pour réchauffer votre énergie :

Réchauffer son corps :

  • Prendre un bain – Un bain chaud avec du sel d’Epson à la menthe ou à la lavande peut être relaxant et bénéfique pour éliminer les toxines, améliorer la fonction musculaire et réduire l’inflammation liée au stress.
  • Manger sainement – Votre niveau d’énergie est influencé par votre alimentation.
  • Bouger – Lorsque votre corps est stressé et épuisé, il est plus enclin à se blesser. Vous pouvez prendre quelques minutes par jour pour aller marcher, vous étirer, faire des poses de Yoga, Tai-chi ou Qi-Gong ou toutes autres activités de votre choix.

Réchauffer son esprit :

  • Écrire une liste de vos accomplissements – Est-ce qu’il vous arrive de sentir que vous n’êtes pas à la hauteur ou que vous n’en faites pas assez? Prendre le temps d’écrire vos réalisations, vos fiertés et vos gratitudes peut vous donner de la motivation et augmenter votre niveau d’énergie.
  • Passer du temps avec ses proches – Prenez le temps de choisir la personne avec qui vous désirez passer un bon moment. Est-ce que cette personne dégage une énergie positive et m’apporte un sentiment de bien-être ? Est-ce qu’elle gruge mon énergie ?
  • Être dans la pleine conscience – Connectez-vous à vous-même, à la nature, au moment présent. Utilisez vos cinq sens afin de ressentir ce qu’il y a autour de vous. Prenez le temps de vraiment goûter et sentir les aliments, écouter le silence, ressentir le vent sur votre peau, admirer la neige qui tombe sur la paume de votre main.
  • Pardonner – Souvent, on se concentre sur les erreurs du passé ou les « j’aurais dont dû.. » Laissez le passé derrière vous, pardonnez les autres et vous-même et profitez du moment présent.
  • Arrêter de se comparer – La vie des autres semble souvent « parfaite » surtout sur les médias sociaux. Nous avons l’impression de devoir répondre à un certain standard de société. Cela peut être épuisant. Prenez le temps de faire ce qui vous fait du bien.

Avez-vous déjà identifié ce qui vous fatigue et qui vous fait dépenser de l’énergie? Vos besoins changent constamment. Il est important de bien comprendre comment fonctionne notre compte de banque énergétique pour qu’on puisse recharger nos batteries plus facilement.

Être un proche aidant; un parcours propre à chacun

Dès le début du processus, l’aidant se retrouve face à une multitude de stades tels que le choc du diagnostic, comprendre la maladie, amorcer plusieurs démarches auprès de son aidé, etc. Le rôle de l’aidant s’inscrit dans un parcours qui évolue constamment en fonction de l’intensité de l’engagement. Chaque parcours est unique.

L’aidant est rarement préparé à ce rôle. L’attachement émotionnel qu’il partage avec la personne aidée le pousse à déployer toute sa générosité, sa patience et sa tolérance pour prendre soin de l’aidé. Le dévouement dont fait preuve l’aidant s’effectue la plupart du temps au détriment de ses propres limites et besoins. Devant ce fait accompli, il se sent très souvent déstabilisé. (suite…)

Juillet 2021 – Le parcours des proches aidants : Devenir proche aidant sans le réaliser

Pourquoi est-ce difficile de s’identifier en tant que proche aidant, alors que ça devient instinctif d’aider un être cher ? La compassion, l’empathie et la serviabilité chez les personnes pour qui la famille et la communauté sont d’une grande valeur. Qu’il s’agisse d’un parent, d’un conjoint ou d’un ami proche dont la santé décline ou qui est atteint d’une maladie débilitante, les personnes les plus occupées sont généralement les premières à intervenir. Notre implication à cet engagement commence sans savoir ce qui nous affectera à long terme.

Souvent, lorsqu’un être cher devient malade ou voit sa santé décliner, toute l’attention est portée sur ses soins et/ou son rétablissement. L’aidant ne se pose même pas la question de ses propres besoins afin de ne pas donner l’impression qu’il ne s’occupe pas de l’être cher.

Au début du parcours du proche aidant, cela peut ressembler à un sprint. Il faut préparer les repas, faire les courses, conduire le proche à ses rendez-vous médicaux, etc. Cela peut sembler minime mais au fil du temps le sprint se transforme en marathon. Et après ? (suite…)