Soutien à la post-aidance

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

 

Saint-Chrysostome, le 26 mars 2024 – L’organisme Les Aidants du Haut-Saint-Laurent lance un nouveau projet innovateur : Soutien à la post-aidance.

Qu’est-ce que la post-aidance ? C’est l’accompagnement des personnes qui ont vécu le parcours de la proche aidance et dont la personne aidée est décédée ou est en voie de guérison.

L’organisme soutient les personnes proches aidantes tout au long du processus, soit dès le début de la perte d’autonomie de leur proche, jusqu’à la fin de vie et même lors du deuil. Mais que se passe-t-il lorsque le proche aidant estime que son rôle est terminé ? Après avoir été le principal fournisseur de soins pendant des mois, voire des années, quel est son nouveau rôle après le décès ? Ou bien, comment peut-il lâcher prise sur la personne aidée, notamment lorsque celle-ci est en rémission? Dans de telles circonstances, les proches aidants se sentent parfois dépourvus, isolés et laissés à eux-mêmes.

Souvent, les proches aidants qui ont bénéficié des services de l’organisme ont mentionné vouloir poursuivre leur parcours au-delà de la proche aidance. Ils ont tellement donné à leur proche qu’ils ne savent plus comment se retrouver dans leur unicité; ils ne savent plus qui ils sont. Ainsi, nombreux sont ceux qui demandent que les services se poursuivent pour eux, que les liens créés avec l’organisme demeurent. Donc, le projet en question consiste à offrir un soutien, via l’expertise d’une intervenante, permettant aux personnes proches aidantes de reprendre le contrôle de leur vie et de retrouver une nouvelle identité après la proche aidance.

Dans un premier temps, du soutien psychosocial individuel sous forme de rencontres, d’appels téléphoniques ou de vidéoconférences, de même que du soutien de groupes (cafés-causeries et des dîners mensuels « La traversée » ) sont disponibles dès ce printemps 2024.

De plus, des ateliers réflectifs en groupe seront offerts à l’automne 2024. Ceux-ci permettront d’offrir des outils et du soutien aux personnes qui ont été proches aidantes. Les participants auront entre autres l’occasion de mieux se reconnaître au-delà du rôle qu’elles ont exercé, de briser l’isolement, de mieux comprendre les émotions vécues pendant cette période ainsi que de partager leur expérience avec d’autres ayant vécus des situations semblables.

L’intervenante en charge de ce projet est Madame Maryse Vachon. Vous pouvez la rejoindre au 450-826-1243 ou au mvachon@aidantshsl.org pour toutes questions ou demandes.

Rappelons que Les Aidants du Haut-Saint-Laurent se spécialisent depuis plus de 27 ans dans la prévention de l’épuisement chez les proches aidants responsables d’un aîné et de la clientèle du projet Tout proche aidant (parents, membres de la famille ou amis qui sont responsables d’une personne de moins de 65 ans vivant avec une déficience intellectuelle ou physique ou un trouble du spectre de l’autisme). Situé à Saint-Chrysostome, l’organisme de bienfaisance soutien annuellement des centaines de personnes proches aidantes en plus de leur offrir de la formation, des groupes de soutien ainsi qu’un service de répit (aînés). Par ce travail, l’organisme vise à ce que les personnes proches aidantes puissent avoir une meilleure qualité de vie.

Source : Julie Paquette

Directrice générale, Les Aidants du Haut-Saint-Laurent

450-826-1243

direction@aidantshsl.org

Article : Les proches aidants aussi ont besoin d’aide

Selon l’enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes de 2019 (ECSE de 2019), un enfant ou jeune canadien d’un à dix-sept ans sur 50 avait reçu un diagnostic d’un trouble du spectre de l’autisme (TSA). Au Québec, la prévalence du TSA pour ce même groupe était de 1,2 à 2,2 %. Les parents, grands-parents, fratrie, et amis soutenant un ou des enfant(s) vivant avec une incapacité temporaire ou permanente font partie des 1 500 000 personnes proches aidantes au Québec.

Dans le cadre du mois de l’autisme, il est important de souligner l’implication soutenue de l’entourage de la personne atteinte d’un TSA. Les proches aidants de ces personnes (parents, grands-parents, fratrie, amis etc.) éprouvent de la difficulté à se considérer comme tel. Ils assument les responsabilités souvent sans réaliser toutes les tâches qu’ils accomplissent et ils le font en normalisant leur implication auprès de la personne atteinte.

Être proche aidant d’une personne atteinte d’un TSA signifie de s’investir avec une plus grande intensité sur une variété de champs (éducation, réadaptation, stimulation, transport, aide à l’hygiène, l’alimentation, etc.). Il est important de souligner que selon l’ECSE de 2019, les enfants et les jeunes avec un TSA étaient trois fois plus susceptibles que ceux sans TSA d’avoir un autre problème de santé de longue durée dont « l’asthme, le diabète, l’épilepsie, un trouble d’anxiété (tel qu’une phobie, un trouble obsessionnel-compulsif ou un trouble panique), un trouble de l’humeur (tel que la dépression, le trouble bipolaire, la manie ou la dysthymie), un trouble de l’alimentation (tel que l’anorexie nerveuse ou la boulimie), un trouble ou une difficulté d’apprentissage, un trouble du déficit de l’attention ou un trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDA/TDAH), un trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale et tout autre problème ». Toutes ces conditions alourdissent considérablement les responsabilités du proche aidant envers la personne atteinte.

Dans plusieurs cas, le proche aidant doit remplir ce rôle durant un long lapse de temps. L’implication devient donc très exigeante et énergivore. Celle-ci peut donc mener à l’épuisement, à l’isolement du proche aidant et même à une profonde détresse psychologique. Il est donc primordial que celui-ci soit accompagné dans son rôle. L’organisme Les Aidants du Haut-Saint-Laurent est là pour offrir des services permettant aux proches aidants de trouver assistance et réconfort. Pour plus d’information sur les services offerts, vous pouvez communiquer avec une intervenante à l’organisme.

* Cette article est apparue dans le Journal Le Gleaner le 3 avril 2024.

Infolettre – Célébration de notre 25e anniversaire

Cette année, nous sommes très heureux de célébrer le 25e anniversaire de l’organisme. Après plusieurs mois de travail de conception, nous sommes enthousiastes de vous partager notre nouvelle identité visuelle et notre nouveau nom : Les Aidants du Haut-Saint-Laurent.  Vous aurez le privilège de lire notre édition spéciale de notre infolettre qui se veut une revue de notre parcours au fil des ans, de notre évolution et de nos nouveautés.

Infolettre 25 ans FR (1)

Prix d’excellence – Services dédiés aux personnes proches aidantes 2020

Notre programme de répit en soins palliatifs a eu une mention d’honneur lors du Prix d’excellence 2020 ! « Afin de soutenir ces proches aidants, le CISSS de la Montérégie-Ouest, en partenariat avec l’organisme les Aidants Naturels du Haut-Saint-Laurent (ANHSL) a mis en place le programme « Répit proches aidants en soins palliatifs à domicile ». Ainsi, les proches bénéficient d’un soutien adapté à leurs besoins. Le programme de répit présente un caractère préventif et favorise une intervention efficace et efficiente. »

Pour en savoir plus, allez consulter le lien suivant :

https://www.msss.gouv.qc.ca/professionnels/soins-et-services/prix-d-excellence-du-reseau-de-la-sante-et-des-services-sociaux/services-dedies-aux-personnes-proches-aidantes-2020/

Remise des Prix d’excellence du réseau de la santé et des services sociaux

Remise des Prix d’excellence du réseau de la santé et des services sociaux

Être un proche aidant; un parcours propre à chacun

Dès le début du processus, l’aidant se retrouve face à une multitude de stades tels que le choc du diagnostic, comprendre la maladie, amorcer plusieurs démarches auprès de son aidé, etc. Le rôle de l’aidant s’inscrit dans un parcours qui évolue constamment en fonction de l’intensité de l’engagement. Chaque parcours est unique.

L’aidant est rarement préparé à ce rôle. L’attachement émotionnel qu’il partage avec la personne aidée le pousse à déployer toute sa générosité, sa patience et sa tolérance pour prendre soin de l’aidé. Le dévouement dont fait preuve l’aidant s’effectue la plupart du temps au détriment de ses propres limites et besoins. Devant ce fait accompli, il se sent très souvent déstabilisé. (suite…)

Des témoignages de l’équipe

Témoignage d’une employée d’été qui étudie en travail social

Enrichissement, épanouissement et découvertes sont les mots qui me viennent à l’esprit lorsque je pense à l’été que j’ai passé avec Les Aidants Naturels du Haut-Saint-Laurent. Dès ma première journée auprès de ma nouvelle équipe de travail, je me suis sentie accueille et appréciée. Au cours de mes huit semaines au travail, j’ai tissé des liens incroyables avec mes collègues, mais également avec les proches aidants et les personnes aidées.

J’ai eu la chance de rencontrer certains proches aidants par le biais de cafés rencontres, de nos activités bien-être et d’appels de réconfort. Le dévouement et la résilience des proches aidants m’ont énormément touchée. Plusieurs proches aidants m’ont témoigné de l’aide qu’ils ont reçu de notre organisme, cela m’a fait prendre conscience de l’impact que l’écoute, l’accompagnement et le soutien peuvent avoir dans la vie d’un proche aidant. Bien que notre équipe apporte de l’aide aux proches aidants, j’ai également compris que ce travail va au-delà de ça. Les proches aidants que j’ai côtoyés m’ont fait découvrir la proche aidance comme je ne l’avait jamais connue; un don de soi, un dépassement constant et de la résilience.

J’ai également eu la chance d’en apprendre davantage sur le quotidien des personnes aidées par le biais de mon rôle d’accompagnatrice en répit stimulation. Les aidées, bien qu’aux pris avec certaines maladies cognitives et/ou dégénératives, m’ont toujours accueillie à leur domicile à bras ouverts et avec le sourire. Je suis persuadée que les diverses activités, les conversations et les beaux moments passés avec eux lors de mes passages ont fait une différence dans leur quotidien.

Pour terminer, j’ai eu la chance d’organiser quatre activités de bien-être offertes à la communauté. Lors de la préparation de celles-ci, j’ai eu la chance de rencontrer plusieurs gens de la région. Commerçants, citoyens, collègues et professeurs de bien-être ont tous contribué à leur façon dans la réalisation et le succès des activités. La communauté du Haut-Saint-Laurent est soudée et unique. Bref, je remercie chaque personne que j’ai rencontrée lors de mon passage à l’organisme les Aidants Naturels du Haut-Saint-Laurent, ma passion pour la relation d’aide n’a fait que grandir. – Maude Tremblay

 

Témoignage d’une employée

C’est un sentiment merveilleux de savoir que je fais une différence dans la vie des proches aidants. Être accompagnatrice est un emploi très enrichissant. J’apprends toujours de nouvelles choses qui me font grandir en tant que personne.

ANHSL est un organisme pour lequel il fait bon travailler. En tant qu’employée, je reçois de la formation qui m’aide à donner le meilleur service. Mes collègues de travail sont toujours disponibles pour répondre à mes questions et à m’offrir le support dont j’ai besoin. Je fais partie d’une équipe qui a à coeur le bien-être des usagers. C’est toujours agréable de passer du temps ensemble. Je travaille pour les ANHSL depuis 11 ans maintenant et je peux honnêtement affirmer que je suis heureuse d’être avec eux dans mon rôle d’accompagnatrice. – Rebecca Cullen, accompagnatrice

 

Des témoignages de proches aidants

Témoignage d’une proche aidante

Il y a environ 3 ans mon époux présentait des signes de perte cognitive. Auparavant ayant toujours eu un excellent sens d’orientation, maintenant il se perdait dans des endroits très familiers. Mon entourage me recommandait d’appeler le CLSC et faire application dans un Centre pour lui réserver une place compte tenu de longue attente. Cette option ne me souriait pas.
Au CLSC on m’a référée aux Aidants Naturels du Haut Saint-Laurent dont je ne connaissais pas l’existence. L’intervenante aux Aidants était super empathique, compréhensive et professionnelle, elle m’a mise très à l’aise. Elle m’a donné des conseils et de la documentation et m’a assurée que je pouvais la rejoindre n’importe quand pour des conseils ou simplement pour support moral. Cette visite m’a très rassurée et fait sentir accompagnée et supportée pour poursuivre le trajet sur le sentier un peu cahoteux sur lequel nous étions engagé.
A tous les 3 mois l’intervenante appelle pour s’informer comment ça va et si on a besoin de plus de services. Peu de temps après ma rencontre avec l’intervenante j’ai reçu un appel offrant à mon époux de passer une journée complète par semaine au Centre Relais-Répit à St-Chrysostome pour faire des activités stimulantes avec d’autre résidents sous la direction de deux animatrices très dynamiques ce qui donnait à mon époux l’occasion de socialiser et stimuler son cerveau. Il aimait beaucoup cette journée et ça me donnait une journée pour refaire le plein d’énergie.
De plus une accompagnatrice qui vient à domicile 2 après-midis /semaine lui a été assignée. Elle lui tient compagnie et fait avec lui des jeux de société, des mots croisés, etc. A cause de la Covid les services ont été interrompus pour une courte période, heureusement, repris bien qu’un peu modifiés par la suite.
Je suis très reconnaissante pour les excellents services, le support et les encouragements que votre organisation nous ont et nous offrent encore. Je suis convaincu que cet aide a grandement contribué au ralentissement de la progression de la maladie chez mon époux et lui permettre de vivre des moments de joie et bonheur dans notre demeure que nous avons préparée ensemble en espérant y vivre pour la vie durant. Grand merci pour ce précieux soutien. J’espère que votre organisation aura une longue vie, sera mieux connue et soutenue. – Jeannette Lussier-Lazaroff

Témoignage d’une proche aidante

Si je n’avais pas eu les aidants, j’en serais pas là. J’ai eu beaucoup d’aide et d’informations. Ils m’ont donné beaucoup. – Solange Coallier

Témoignage sur les services de répit

Guylaine, l’accompagnatrice attitrée à mon père, est la personne idéale calme, dévouée, souriante et rassurante. Mon père est toujours heureux de la voir. Je me sens totalement en confiance. Bien que je n’ai pas eu la disponibilité pour participer à vos ateliers pour les proches aidants, j’ai apprécié la disponibilité de ceux-ci en cas de besoin. – Linda T.

Témoignage sur le service de soutien individuel

Nous pouvons partager nos inquiétudes, trouver des solutions, sortir de notre isolement. On peut se laisser aller à pleurer et ensuite rire, ce qui nous fait le plus grand bien. On se sent tellement coupable la plupart du temps, mais l’intervenante est là pour nous apporter son soutien, son écoute. – Anonyme

Témoignage sur l’organisme

J’ai grandement apprécié durant la première vague, malgré l’arrêt des activités que vous preniez le temps de contacter moi et mon père. Aussi la carte reçue pour les proches aidants était vraiment superbe et un encouragement pour la suite. De vous savoir à nos côtés est rassurant et soutenant. Merci de votre travail formidable et essentiel. Vous faites partis intégrante des anges gardiens du système.      – Linda T.

Témoignage sur les ateliers

Je trouve que le rôle de proche aidant est gratifiant et précieux. L’avantage pour moi est une relation plus étroite et plus personnelle avec mon père, et maintenant avec ma mère. J’aurais dû suivre l’atelier aider sans s’épuiser bien avant. L’atelier offre un apprentissage et un soutien inestimable. – Judy L.

Juillet 2021 – Le parcours des proches aidants : Devenir proche aidant sans le réaliser

Pourquoi est-ce difficile de s’identifier en tant que proche aidant, alors que ça devient instinctif d’aider un être cher ? La compassion, l’empathie et la serviabilité chez les personnes pour qui la famille et la communauté sont d’une grande valeur. Qu’il s’agisse d’un parent, d’un conjoint ou d’un ami proche dont la santé décline ou qui est atteint d’une maladie débilitante, les personnes les plus occupées sont généralement les premières à intervenir. Notre implication à cet engagement commence sans savoir ce qui nous affectera à long terme.

Souvent, lorsqu’un être cher devient malade ou voit sa santé décliner, toute l’attention est portée sur ses soins et/ou son rétablissement. L’aidant ne se pose même pas la question de ses propres besoins afin de ne pas donner l’impression qu’il ne s’occupe pas de l’être cher.

Au début du parcours du proche aidant, cela peut ressembler à un sprint. Il faut préparer les repas, faire les courses, conduire le proche à ses rendez-vous médicaux, etc. Cela peut sembler minime mais au fil du temps le sprint se transforme en marathon. Et après ? (suite…)